Depuis 2008, les indicateurs de suivi de marché et surtout ceux d’anticipation ont radicalement changé. La donne économique mondiale actuelle (avec la croissance de l’Asie, surtout tirée par la Chine), la crise financière et immobilière aux USA (qui a entrainé des dérèglements financiers dans le monde et notamment en Europe), changent nos façons de travailler et d’appréhender l’avenir.
Les variations depuis cette date sont de plus en plus abruptes, soudaines et ne nous laissent que peu de marges de manœuvre. Pour mieux comprendre et prendre conscience de ces variations, l’indice de variation de l’acier (Fil Europe SBB) suit inexorablement celui du baril de pétrole qui vous le savez ne cesse de faire du « yoyo » tout en s’envolant.
Tantôt spéculatif, tantôt par pénurie, parfois les deux, ces facteurs sont accentués :
- par la reprise de l’inflation (même si elle est légère) qui produit une hausse de la demande (poussé entre autre par la reprise des constructeurs automobiles et de bâtiments)
- par les conséquences climatiques comme les inondations australiennes qui bloquent les mines de charbon et de coke.
Ces hausses de la demande et la production limitée engendrent malheureusement des allongements de délais en plus des hausses de prix.
Dans un tel contexte, la prudence est de rigueur… et la réactivité est vitale.
Les informations sur les hausses données par les fournisseurs se font au dernier moment et généralement leurs conditions sont applicables sans délai.
Voici le contexte dans lequel nous naviguons aujourd’hui. Une chose est certaine, nous n’avons aucune visibilité sur l’avenir et aucun indicateur ne présage d’amélioration, certains prédisent plutôt une accélération de ces évolutions qui seront, à l’image des tempêtes, de plus en plus fréquentes et de plus en plus fortes.
